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Les ventes de kits d'auto-diagnostic sont en plein boom

Le test de grossesse n'est plus le seul kit vendu en pharmacie qui permet l'autodiagnostic. Il y a un boom des auto-tests.
Le test de grossesse n'est plus le seul kit vendu en pharmacie qui permet l'autodiagnostic. Il y a un boom des auto-tests. / 19h30 / 2 min. / le 21 août 2018
Allergies, carences, cholestérol ou encore fertilité: on trouve aujourd'hui en pharmacie une dizaine de types de tests pour s'auto-diagnostiquer. Bien que pratiques, ils ne remplacent pas une consultation, alertent les médecins.

Les ventes de kits d'auto-diagnostic ont augmenté de 50% cette année, avec la promesse de dépister rapidement différents types d'allergies, maladies ou carences.

Déficit en fer, cholestérol, dépistage colorectal, fertilité, infection urinaire... Les pharmacies proposent aujourd'hui une dizaine de sortes d'auto-tests.

Le plus vendu est celui qui permet de détecter en dix minutes l'intolérance au gluten à partir d'une goutte de sang du patient.

"Etre acteur de sa propre santé"

"Il y a au niveau mondial une grosse tendance à ce 'self-testing', à être acteur de sa propre santé", explique Gaël Lux, responsable des ventes chez IVF Hartmann, une entreprise spécialisée dans les produits médicaux.

"En Suisse, on s'adresse à une population active, citadine en général, qui n'a pas le temps d'aller voir le médecin, mais qui est (...) très impliquée dans sa santé", poursuit-il.

L'autotest ne remplace pas la consultation

Le risque serait toutefois de vouloir devenir son propre médecin. Bien que ces tests soient faciles d'accès, rapides et peu onéreux - ils sont vendus entre 20 et 30 francs - ils ne sont en effet pas fiables à 100%.

"De façon générale, ces autotests ne pourront pas se substituer à une visite médicale, à une pose de diagnostic médical", estime Murielle Bochud, directrice de l'Institut universitaire de médecine sociale et préventive.

Les fabricants d'auto-tests l'ont d'ailleurs bien compris, et axent leur communication sur le dépistage. L'idée n'est pas que l'analyse à domicile se substitue au médecin, mais donne au contraire un sens à la consultation médicale.

Incite à plus d'anxiété

Pour les médecins, ces autotests tout comme les informations médicales accessibles sur internet "changent la donne", affirme au 19h30 Nicolas Senn. Un changement positif, estime le directeur de l'Institut universitaire de médecine de famille (IUMF): "Cela permet une plus grande autonomie dans la prise en charge du patient par lui-même et cela place la discussion à un autre niveau".

Le professeur met toutefois en garde les patients qui multiplient les connaissances médicales et les autotests. Selon des études, cela inciterait à plus d'anxiété.

>> Les précisions de Nicolas Senn au 19h30 :

Les précisions de Nicolas Senn
Les précisions de Nicolas Senn / Info en vidéos / 2 min. / le 21 août 2018

Sujet TV: Fanny Moille

Adaptation web: ptur/fme

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