Mais le risque de se faire piéger une nouvelle fois existe également sur ces sites.
Les articles et blogs qui dénoncent certaines arnaques, par exemple des faux sites d'achat en ligne, génèrent un important trafic, et sont très consultés par les internautes même plusieurs années après leur publication.
Or, qui dit pages très consultées dit également pages très commentées. Et parmi ces commentaires, il existe un risque de tomber sur de nouveaux escrocs qui tentent de se faire passer pour des victimes ou pour des instances de soutien. C'est ce qu'a relevé dans un récent article la société spécialisée dans la sécurité informatique Navixia.
Des commentaires nombreux et faciles à repérer
Responsable de la communication de Navixia, Evelyne Pintado explique que l'entreprise reçoit entre 15 et 20 de ces commentaires par mois sur ses articles, qu'elle est obligée de filtrer. Et elle n'est pas la seule. "C'est un business modèle. Les escrocs reproduisent leurs messages sur toutes les plate-formes, et les postent à tous les endroits où il est question d'arnaque", explique-t-elle.
Ces commentaires malhonnêtes sont, sur le papier, faciles à repérer. Orthographe épouvantable, propos peu crédibles ou adresses e-mail suspectes sont autant d'indices qui doivent éveiller la méfiance. "Ils promettent aussi un remboursement total des victimes, ce qui est impossible en réalité."
Garder son esprit critique
Mais si ces arnaqueurs publient leurs arnaques sur des sites de prévention, c'est parce qu'ils ciblent des personnes vulnérables ou en détresse, prêtes à tout pour récupérer leur argent.
Or dans ces cas, il faudrait plutôt garder un esprit critique, recommande Evelyne Pintado, surtout lorsqu'il est question de transactions sur internet impliquant de l'argent. Il faut être prudent également quand on transmet des informations personnelles, comme son numéro de téléphone.
En Suisse, la meilleure option en cas d'arnaque est de passer en priorité par le site de la Prévention suisse de la criminalité, qui donne également les liens pour contacter les polices cantonales. Et pour déposer une plainte, c'est exclusivement à la police qu'il faut s'adresser.
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Sujet On en parle: Jérôme Zimmerman
Adaptation web: Pierrik Jordan