Basé à Lausanne, le Blick francophone emploie 20 journalistes avec Michel Jeanneret comme rédacteur en chef. Les équipes, qui ont déjà commencé en avril à produire des contenus pour les réseaux sociaux, sont réparties en trois domaines: "l'Investigative Lab" pour les enquêtes sur la Suisse romande, "l'Editing Lab" pour le traitement des traductions et "le Creative Lab" pour l'élaboration de formats créatifs (vidéos, podcasts, newsletters et réseaux sociaux).
"Aujourd'hui est un jour important dans les 62 ans d’histoire de Blick: pour la première fois, nous nous adressons également à la deuxième plus grande région linguistique du pays", relève Christian Dorer, rédacteur en chef du groupe Blick, cité dans un communiqué.
Après Watson en mars, Blick est le deuxième site d'informations à débarquer cette année en Suisse romande. Les deux nouveaux acteurs entrent notamment en concurrence avec les sites du groupe Tamedia, 20 minutes et lematin.ch, qui ont aussi renforcé leurs équipes ces dernières semaines.
"Une stratégie pour introduire un paywall"
Face à une telle concurrence, la question est sur toutes les lèvres, le marché arriverait-il à saturation en Suisse romande? Interrogé à ce propos dans le 12h30, Michel Jeanneret explique que le Blick version romande réussira à se démarquer grâce à sa position de média national.
"La caractéristique première de ce média, c'est que c'est un média national. On sera peut-être le seul média qui collabore aussi étroitement avec les 250 journalistes du Blick à Zurich. On va évidemment publier des histoires exclusives sur la Suisse romande mais on va aussi pouvoir profiter du réservoir médiatique du Blick à Zurich, moyennant un travail de traduction et surtout, d'adaptation", détaille Michel Jeanneret.
Enfin, reste la problématique de la rentabilité du titre. A cette question, le rédacteur en chef explique qu'à terme, le média pourrait rendre ses contenus payants: "Nous n'allons pas le faire dans un premier temps, car notre objectif est d'atteindre la plus grande audience possible. Mais il y a toute une stratégie qui est réfléchie pour introduire ce fameux "paywall" (ndlr. les articles payants), d'ici 2 ou 3 ans."Etre uniquement tributaire du marché annonceur nous fragilise."
ats/ther
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