@mashasexplique, @sexysoucis, @wi_cul_pedia... les comptes Instagram dédiés à l'éducation sexuelle sont toujours plus nombreux. Leur vocabulaire est précis, leur ton sans tabou, ils permettent de poser des questions anonymement. L'éducation sexuelle "traditionnelle" a-t-elle encore lieu d'être?
Le Point J s'est demandé si les jeunes arrivent maintenant sur-préparés aux cours d'éducation sexuelle, ou en consultation spécialisée. "On voit qu'il y a un niveau de connaissance supérieur à celui d'il y a quinze ans. Il y a des jeunes qui vont venir avec une façon de se présenter, de s'identifier en des termes très précis: identifier leurs pratiques, identifier leurs partenaires sexuels... Mais majoritairement, les jeunes viennent avec les mêmes questions", répond Alain Pfammater, responsable psychosocial et conseiller en santé sexuelle à la Fondation Profa, même s'il est est rare que les jeunes qu'il rencontre lui parlent directement de ces contenus didactiques à disposition sur les réseaux sociaux.
Avant, je faisais beaucoup de l'éducation sexuelle 'mécanique' (...), maintenant, j'essaie d'inclure davantage le côté relationnel, psychologique.
"Ces comptes Instagram sont très bien faits, les terminologies sont justes... Quand on parle de santé sexuelle et d'amener une vision positive de la sexualité... c'est toujours positif", souligne-t-il. Pour lui, les différentes approches sont complémentaires, d'autant plus que l'éducation sexuelle en milieu scolaire ne concerne que peu de périodes dans un cursus.
Comment l'éducation sexuelle plus institutionnelle s'adapte-t-elle au succès de ces contenus? Vise-t-elle vraiment le même public?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J
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