Les "websleuths", littéralement "limiers du web", s'intéressent aux affaires classées ou en cours et tentent d'apporter leur pierre à l'édifice via différentes compétences: croisement d'informations, "espionnage" numérique, recherche dans les archives en ligne, recolorisation d'images, reconstitutions, réalisation de cartes, voire même parfois hacking.
Il y a autant de méthodes que d'enquêteurs du web. C'est forcément intrusif, car enquêter n'est jamais neutre.
En France, ce phénomène est arrivé au moment où l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès passionnait le pays (en 2011, ndlr). Mais aux Etats-Unis le forum websleuths.com date de 1999. Ce forum existe toujours et il compte des milliers de pages, avec des affaires qui remontent jusqu'aux années 1960, comme le détaille Mélissa Boufigi dans Le Point J. Journaliste chez Ouest France, elle a réalisé une enquête en immersion dans des groupes Facebook de détectives amateurs en France.
Elle précise d'ailleurs que le phénomène et les méthodes utilisées par les websleuths sont plus développées aux Etats-Unis et que certains cas américains ont débouché sur des succès.
Mais comment la police et la justice perçoivent-elles ces enquêteurs et enquêtrices amateurs? Leurs actions sont-elles toujours légales? Ce mouvement est-il développé en Suisse?
Jessica Vial et l'équipe du Point J