"Mais c'était pour rire!", "T'as pas d'humour?"... De nombreux enfants et jeunes ont déjà entendu de telles phrases en guise de justification. Mais le harcèlement n'est pas une blague et n'a rien de drôle, écrit l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) mardi dans le lancement de cette campagne.
Conçue par la Plateforme nationale Jeunes et médias, en collaboration avec Pro Juventute et la Prévention suisse de la criminalité (PSC), la campagne "Not a joke – Mets fin au harcèlement" s'adresse aux enfants et aux jeunes. Il s'agit de leur faire prendre conscience des conséquences souvent graves du harcèlement, qu'il ait lieu en ligne ou dans la cour de récréation.
Le but est de fournir aux jeunes des conseils et leur indiquer vers qui se tourner dans une telle situation. Il sera aussi question des témoins, sur les réseaux sociaux ou le chemin de l'école, qui ne savent pas comment réagir ni à qui demander de l'aide.
Opération globale autour des médias
L'OFAS chapeaute la Plateforme nationale Jeunes et médias, qui a conçu l'opération. Il rappelle en outre que Pro Juventute dispose d'un service de conseil gratuit pour les enfants et les jeunes, vers lequel tant les personnes harcelées que les témoins ou les harceleurs peuvent se tourner de manière anonyme et confidentielle.
Le Forum national Jeunes et médias se tient actuellement à Berne. Il aborde également les thématiques de la consommation numérique des jeunes enfants et de ceux en âge préscolaire, de l'intelligence artificielle, de l'utilisation problématique des médias, du racisme en ligne ou encore de la pornographie.
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jop avec ats
Suite à une motion socialiste
En 2020, la conseillère nationale Yvonne Feri (PS) a déposé une motion demandant à la Confédération de mener une campagne nationale à destination des jeunes contre le harcèlement et le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux.
Celle-ci devrait sensibiliser à l’impact négatif de ces formes de harcèlement sur les victimes, mais aussi rendre attentif aux potentielles conséquences pénales de telles actions. Le Conseil national a accepté la motion en octobre 2020, suivi par le Conseil des États en septembre 2021.