Modifié

Samuel Forey, blessé à Mossoul, lauréat du Prix Albert Londres

Samuel Forey, mardi 4 juillet à Paris, lors de la remise du Prix Albert Londres. [AFP - Eric FEFERBERG]
Samuel Forey, mardi 4 juillet à Paris, lors de la remise du Prix Albert Londres. - [AFP - Eric FEFERBERG]
Le journaliste Samuel Forey, blessé en Irak, le duo Tristan Waleckx et Matthieu Rénier, pour un portrait de Vincent Bolloré, et David Thomson, pour son livre "Les Revenants", ont remporté le Prix Albert Londres 2017.

Samuel Forey, journaliste indépendant installé en Irak, a été primé pour ses reportages publiés dans Le Figaro depuis l'automne 2016 sur la bataille de Mossoul, en Irak.

Il y a 15 jours, le reporter a été légèrement blessé dans l'explosion d'une mine qui a tué ses confrères Véronique Robert, Stephan Villeneuve et Bakhtiyar Haddad, à qui la cérémonie de remise des prix de mardi est dédiée.

Un livre primé, une première

Nouveauté cette année, le premier Prix Albert Londres du Livre a été attribué au Français David Thomson pour "Les Revenants" (Editions Les Jours/Le Seuil), une enquête remarquée sur les jeunes djihadistes français qui rentrent de Syrie ou d'Irak.

Les journalistes français Tristan Waleckx et Matthieu Rénier ont quant à eux reçu le 33e prix de la catégorie audiovisuel pour leur portrait de l'homme d'affaires Vincent Bolloré diffusé sur la chaîne publique France 2 ("Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien?").

afp/tmun

Publié Modifié

"Un courage et un sens du terrain évidents"

Le jury de la plus prestigieuse récompense du journalisme francophone a salué le "courage (de Samuel Forey) et un sens du terrain évidents, une justesse de regard et une écriture d'une vivacité, d'une tendresse et d'un humanisme qui le classent à l'évidence dans la lignée d'Albert Londres".

Quant à David Thomson, le jury a salué cet "éclaireur, qui, durant cinq ans, a fait preuve de courage, de persévérance, d'audace et d'une formidable intégrité", "toujours à bonne distance de ces sources, dans un univers difficile et dangereux".

Finalement, il "a apprécié la rigueur du travail de (Tristan Waleckx et Matthieu Rénier) qui illustre l'indépendance et l'audace de la télévision de service public en matière d'investigation".

Hommage au père du grand reportage moderne

Créé en 1933 en hommage au Français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix récompense chaque année le meilleur reporter de presse écrite, et depuis 1985 le meilleur reporter audiovisuel, de moins de 40 ans.