Les trois géants d'internet ont détaillé les résultats de leurs enquêtes internes sur les comptes russes, énuméré les mesures prises depuis l'élection, ainsi que le nombre d'embauches de salariés dédiés à la lutte contre les courriels indésirables et les faux comptes automatisés ou aux intentions néfastes.
Le directeur juridique de Facebook a confirmé que des acteurs russes avaient publié des contenus, payants ou gratuits, avant l'élection pour "semer la discorde" dans la société américaine, en faisant semblant de promouvoir des causes telles que la lutte contre le racisme, mais dans l'intention de jeter de l'huile sur le feu, par exemple sur l'islam ou l'immigration. Du côté des contenus payants, 90% des publicités financées par des entités russes évoquaient des sujets de société, et non des candidats particuliers, a dit le responsable.
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126 millions d'Américains touchés
Facebook a compté les contenus produits par l'Internet Research Agency, la société basée à Saint-Pétersbourg accusée d'avoir employé des "trolls professionnels" pour inonder les réseaux sociaux américains, pour le compte du renseignement russe: 80'000 posts sur deux ans, vus par 29 millions de personnes. Avec les commentaires et les partages, 126 millions d'utilisateurs au total ont été en contact avec ces contenus.
Twitter a également fait les comptes: 36'746 comptes liés à la Russie et ayant produit des contenus automatiques, relatifs aux élections. Certains sénateurs démocrates ont par ailleurs dénoncé la "lenteur" des réseaux sociaux à s'expliquer sur ce dossier.
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ats/hend