Le navire Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, a été arraisonné en mer de Barents le 19 septembre par un commando des garde-côtes russes et l'équipage - 30 personnes dont un Suisse - est actuellement détenu à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie.
Greenpeace a mis en ligne des images de l'intervention, par hélicoptère, du commando russe. Les militants avaient été interceptés alors qu'ils tentaient de déployer une banderole sur une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom pour protester contre l'exploitation de la région arctique.
Vague de protestation
L'affaire a suscité une vague de protestation dans plusieurs pays. Le 5 octobre, plusieurs milliers de personnes, à Londres, Helsinki, Paris, Stockholm ou Vienne avaient manifesté leur soutien à Greenpeace.
Vendredi encore, une dizaine de militants ont escaladé la façade de la Sagrada Familia de Barcelone, portant des pancartes réclamant la libération des membres d'équipage du navire.
pym
Moscou critique les Pays-Bas
La Russie a critiqué vendredi, quelques heures avant une visite à Moscou du roi des Pays-Bas, l'attitude du gouvernement néerlandais dans le dossier
Greenpeace, l'accusant de n'avoir rien fait pour empêcher les militants écologistes de mener son opération contre la plate-forme pétrolière russe dans l'Arctique.
Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que les Pays-Bas portaient une part de responsabilité car l'Arctic Sunrise, le brise-glace utilisé pour s'approcher de la plate-forme, est immatriculé à Amsterdam.
Accueillant quelques heures plus tard au Kremlin le roi Willem-Alexander et la reine Maxima, le président russe Vladimir Poutine a dit sa satisfaction de voir que cette affaire n'avait pas remis en cause la visite du couple royal, "malgré quelques problèmes dans les services diplomatiques".