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Le chef des renseignements suisses victime d'un chantage à la vie privée

Markus Seiler, patron du SRC. [Lukas Lehmann - Keystone]
Markus Seiler, le patron du SRC, a été pris pour cible par la Wochenzeitung. - [Lukas Lehmann - Keystone]
Un journaliste de l'hebdomadaire WOZ a espionné le chef des renseignements suisses Markus Seiler et l'a fait chanter, avant de révéler des informations personnelles.

Voulant "inverser les rôles", un journaliste de l'hebdomadaire de gauche WochenZeitung (WOZ) a mis le chef des renseignements suisses Markus Seiler sous surveillance.

Durant une journée, le journaliste s'est plongé dans la vie privée de celui qu'il qualifie de "premier surveillant du pays".

Il a collecté des données globalement plus anecdotiques que compromettantes, allant des photos de la voiture de Markus Seiler à ses revenus, en passant par des détails sur son enfance et un aperçu de son patrimoine immobilier.

Compte à rebours

Un site dédié a même été lancé, markusseiler.ch. Mais avant de publier les renseignements qu'il avait en sa possession, le journaliste a posé un ultimatum à Markus Seiler: les informations ne seraient pas divulguées s'il consentait à acheter 16'000 exemplaires de la WOZ avant jeudi 17h00.

La WOZ avait imposé un ultimatum avec compte à rebours à Markus Seiler: elle garderait le secret en l'échange de 96'000 francs.
La WOZ avait imposé un ultimatum avec compte à rebours à Markus Seiler: elle garderait le secret en l'échange de 96'000 francs.

L'intéressé ne s'est visiblement pas manifesté, car les informations ont été mises en ligne, à l'heure dite.

ptur

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