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Quelques cas d'exécutions controversées aux Etats-Unis

Une chambre d'exécution dans la prison de McAlester en Oklahoma. [AP Photo]
Une chambre d'exécution dans la prison de McAlester en Oklahoma. - [AP Photo]
Les mises à mort des condamnés ne se passent pas toujours comme le souhaiteraient les administrations pénitentiaires. Quelques cas de ratés recensés aux Etats-Unis.

Alors que les châtiments cruels sont prohibés par la Constitution américaine, le Centre d'information sur la peine de mort a établi une longue liste d'exécutions qui se sont transformées en véritable calvaire pour les condamnés, et ce, quelle que soit la méthode employée. En voici quelques exemples (une liste plus complète des exécutions ratées est à voir ici, mais les récits sont parfois difficilement soutenables):

Oklohoma, avril 2014: un nouveau cocktail létal encore jamais testé provoque la mort d'un condamné après plus de 40 minutes d'agonie. Une seconde exécution prévue dans la foulée a été reportée.

Oklahoma, janvier 2014: un condamné exécuté en Oklahoma a dit ressentir d'"atroces brûlures dans tout son corps" avant de mourir. Le pentobarbital, supposé jouer le rôle d'anesthésiant, n'a semble-t-il pas agi.

Géorgie, 2011: en 2011, l'ONG qui lutte contre la peine capitale rapporte que 3 condamnés à mort ont enduré une "atroce agonie" lors de leur exécution en Géorgie. Selon l'organisation, l'anesthésiant, du pentobarbital importé par des voies obscures, n'aurait pas fonctionné.

Ohio, septembre 2009: l'équipe médicale chargée de réaliser l'injection mortelle de Romell Broom a tenté 18 fois, en vain, de trouver une veine dans son bras pour poser l'intraveineuse. Pour le condamné, le calvaire a duré deux heures et demie. Finalement, le condamné est retourné dans le couloir de la mort, devenant le premier condamné à mort à survivre à son exécution aux Etats-Unis depuis 1946. Cette échec a conduit l'Etat de l'Ohio a suspendre les exécutions durant quelques mois.

Ohio, mai 2006: en 2007, la famille du condamné poursuit l'administration pénitentiaire en justice à cause des souffrances infligées lors de la mise à mort. Selon le dossier d’accusation, il a fallu 25 minutes à l’équipe chargée de l’exécution pour placer les intraveineuses, au point que le condamné a lui-même demandé s'il n'y avait pas un autre moyen de l'exécuter. Finalement, sa mort a été enregistrée 86 minutes après le début de l'exécution. Une autopsie a révélé 19 blessures dues aux piqûres.

Floride, 1999: selon le rapport rédigé durant l'exécution, avant que le condamné ne soit déclaré mort, "du sang s'était échappé de sa bouche et avait coulé sur le col blanc de sa chemise (...)."

ptur

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