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Une rare rencontre avec Edward Snowden racontée par Wired

Wired a aussi profité de sa rencontre avec Edward Snowden pour réaliser une série de clichés.
Wired a aussi profité de sa rencontre avec Edward Snowden pour réaliser une série de clichés.
Le magazine américain Wired a pu interviewer en personne le lanceur d'alertes Edward Snowden en juin. La rencontre a donné lieu à un riche portrait publié mercredi.

Le magazine Wired a publié mercredi un long portrait du lanceur d'alertes Edward Snowden, "l'homme le plus recherché du monde" depuis qu'il a révélé au public en 2013 l'ampleur du programme d'espionnage de la NSA, l'agence de sécurité nationale américaine.

Un produit journalistique inédit puisque, depuis la cavale de l'ex-espion et son installation en tant que réfugié à Moscou, peu de personnes ont pu l'interroger et, à tout le moins, jamais en personne.

Cette fois, le journaliste d'investigation James Bamford, lui-même connu pour avoir écrit certains des premiers articles sur la NSA, déroule sur 7 pages le fil de ses rencontres - trois jours au total - avec l'icône des "whistleblowers".

Allure dégingandée et QI hors norme

Il dépeint un "idéaliste" désillusionné, pour qui le fait d'être employé par le gouvernement relevait de la vocation. Un homme "dégingandé", à l'allure d'"étudiant" mais au QI hors-norme.

Se disant "plus inquiet pour [son] pays que pour [sa] propre vie", Edward Snowden se confie sur ses motivations et ses peurs.

ptur

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Edward Snowden fait de nouvelles révélations

Revenant sur plusieurs anecdotes qui l'ont marqué, le lanceur d'alerte explique notamment que ce sont les hackers de la NSA qui ont coupé internet en Syrie en 2012, et non le régime de Damas comme on avait pu le soupçonner jusqu'ici.

Il dénonce aussi la surveillance menée en Chine: "Nous hackons des universités et des hôpitaux et toute l'infrastructure civile au lieu de viser de véritables cibles gouvernementales et militaires. Et c'est un vrai souci."

Enfin, Edward Snowden dit s'inquiéter du programme "Monstermind", un dispositif capable de contrer des cyber-attaques et de lancer des représailles contre leurs auteurs supposés, de manière totalement automatisée.