Ali Hussein Kadhim avait rejoint l'armée irakienne depuis 10 jours lorsque son camp d'entraînement proche de Tikrit a été pris d'assaut par l'Etat islamique en juin dernier. Des centaines de ses camarades soldats sont morts exécutés (voir encadré). Un destin auquel a pu échapper Ali, qui a raconté son histoire au New York Times.
Dans un document vidéo (attention, certaines scènes peuvent choquer), le survivant raconte comment il a été déplacé puis aligné, les mains attachées en vue de son exécution. "J'étais le quatrième (...) Il a tiré sur le premier, le deuxième, le troisième, je jure qu'il a tiré, mais je ne sais pas où est partie la balle", raconte-t-il.
Ce père de deux enfants a alors simulé sa mort et attendu la nuit pour s'échapper du site de l'exécution, entouré de positions de l'Etat islamique. Le survivant raconte finalement son errance en zone sunnite - un danger pour ce soldat chiite - et son retour sain et sauf auprès de sa famille.
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Entre 560 et 770 exécutions
Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont exécuté plus de 500 prisonniers dans la région de Tikrit au début de l'offensive fulgurante qu'ils ont lancée en Irak en juin, a annoncé mercredi Human Rights Watch (HRW).
HRW fait état de "entre 560 et 770 hommes" tués, "tous ou la plupart d'entre eux étant apparemment des soldats de l'armée irakienne capturés".
L'ONG se base sur "des informations recueillies auprès du survivant et l'analyse de vidéos et d'images satellites qui ont confirmé l'existence de trois autres sites d'exécutions de masse, ce qui porte le total à cinq".