Des employés travaillant dans des entrepôts d'Amazon se sont opposés mercredi à leur employeur - Integrity Staffing Solutions - devant la Cour suprême des Etats-Unis. Ils l'accusent de vol de salaire ("wage theft").
Afin de se prémunir contre les vols, Amazon impose à ses employés des contrôles de sécurité à la sortie des entrepôts. L'attente pour passer sous les portiques se monte jusqu'à 25 minutes, non comptabilisées.
Or, avancent les plaignants, la loi stipule que les travailleurs doivent être payés pour les activités "indispensables" à l'exercice de leur tâche en dehors de leurs heures régulières.
Soutien de Washington
Devant la Cour suprême, les deux parties ont donc rivalisé mercredi de subtils arguments juridiques pour décider si ces contrôles de sécurité entraient dans ce cadre, relate le magazine Forbes.
Dans ce dossier, Integrity Staffing Solutions dispose du soutien du gouvernement américain. A noter que ce dernier procède lui aussi à des contrôles de sécurité sur ses employés...
dk
Des milliards de dollars en jeu
Les travailleurs des entrepôts d'Amazon gagnent entre 8 dollars et 14 dollars de l'heure, en fonction de leur expérience.
Un jugement en leur faveur ouvrirait la voie au versement de milliards de dollars de salaires en retard pour les heures de travail non payées.
Premier magasin physique
Amazon prépare également l'ouverture de son premier magasin physique, affirme jeudi le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.
Cette boutique devrait ouvrir pour la période des fêtes de fin d'année à New York. Le magasin fonctionnerait comme un espace d'exposition, mais aussi comme un mini-entrepôt où les clients pourraient venir chercher des produits commandés sur le site internet du groupe.