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Dix mille juifs prévoiraient de quitter la France pour Israël en 2015

Le 12 février, des manifestants se sont rassemblés devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, théâtre de la prise d'otages en janvier, pour célébrer la mémoire d'Ilan Halimi, un jeune juif qui avait été torturé et assassiné par un gang en 2006. [CITIZENSIDE - Paul-Marie Guyon]
Le 12 février, des manifestants se sont rassemblés devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, théâtre de la prise d'otages en janvier, pour célébrer la mémoire d'Ilan Halimi, un jeune juif qui avait été torturé et assassiné par un gang en 2006. - [CITIZENSIDE - Paul-Marie Guyon]
Le magazine Les Inrocks publie lundi des témoignages de juifs ayant décidé de quitter la France pour Israël en raison du climat d'antisémitisme. Depuis 2012, leur nombre a presque quintuplé.

"En France, je commençais à sombrer dans la paranoïa. Je demandais à mon mari de troquer sa kippa pour une casquette", raconte aux Inrocks Marie, juive française, dans un article paru lundi.

La sexagénaire a décidé du jour au lendemain, il y a un mois, de faire ses valises pour s'installer à Netanya, sur la côte israélienne. En cause, le "climat antisémite" qu'elle dit "palpable".

Selon le Service de protection de la communauté juive, 851 actes antisémites ont été recensés en France en 2014.

Premier pays d'émigration vers Israël

Comme Marie, les juifs de France sont de plus en plus nombreux à rejoindre l'Etat hébreu. De 1900 en 2012, ils sont passés à 7200 en 2014 et devraient être 10'000 en 2015, selon les chiffres de l'Agence juive.

La France est désormais en tête des pays d’émigration vers Israël, devant la Russie et les Etats-Unis. Toutefois, souligne le magazine, la vie en Israël n'est pas toujours rose pour les Français, qui seraient aussi nombreux à vouloir en revenir.

ptur

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Hollande et Valls appellent les juifs à rester en France

François Hollande a assuré lundi que les juifs avaient "leur place en Europe et en particulier en France". Il répondait indirectement à l'appel lancé la veille par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait invité les juifs à rejoindre Israël.

Le président français a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait mardi dans le Bas-Rhin, dans l'est de la France, "si les conditions sont réunies", à une cérémonie après la profanation de centaines de tombes dans un cimetière juif.

Le Premier ministre Manuel Valls a pour sa part assuré sur RTL que la France ne voulait pas le départ des juifs de France en Israël.

Les juifs invités à rester au Danemark

La cheffe du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt, a invité lundi ses compatriotes juifs à ne pas suivre l'appel de son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, à émigrer. Elle a affirmé que le pays avait besoin d'eux.

"Nous ne serions pas les mêmes sans la communauté juive", a-t-elle déclaré au lendemain d'une attaque contre la synagogue de Copenhague dans laquelle a été tué un Juif de 37 ans qui montait la garde à l'extérieur du lieu de culte.