L'armée ukrainienne aurait été pilonnée depuis le territoire russe l'été dernier
Les soldats ukrainiens en poste près de la frontière russe en juillet dernier ont été surpris par l'intensité des attaques auxquelles ils faisaient face, les obligeant à abandonner une partie de l'est du pays au profit de séparatistes, alors que ces derniers perdaient du terrain.
Le site Bellingcat, spécialisé dans l'analyse d'images satellites et des documents partagés sur internet, est parvenu à la conclusion que des bombardements de l'été dernier provenaient du territoire russe.
Les enquêteurs "open source" se sont basés sur des images satellites publiques - par exemple fournies par Google - de champs touchés par les tirs d'artillerie lourde, et ont étudié la forme des cratères laissés par les obus pour en déterminer l'origine.
En calculant et retraçant la trajectoire probable, l'analyse a permis de retrouver, du côté russe de la frontière, des traces de pneu similaire à celles qu'auraient pu laisser des lanceurs de missiles russes.
Des extraits de l'enquête de Bellingcat:
La Russie a souvent été accusée de soutenir les séparatistes, en leur fournissant du matériel et en envoyant des hommes combattre aux côtés des rebelles. Les Etats-Unis avaient déjà dénoncé des attaques depuis le sol russe.
Un expert militaire interrogé par le Guardian a souligné que l'analyse des cratères pour déterminer une direction de tirs n'étaient pas scientifiquement prouvée, mais que les traces laissées en Russie était l'aspect le plus important de l'enquête et soulevaient des questions.
Dans une investigation antérieure, Bellingcat a retracé le parcours d'un lance-missile Buk russe, soupçonné d'avoir abattu le vol MH17 de Malaysia Airlines.
mre
La Russie a toujours nié
La Russie a toujours nié l'implication de ses troupes dans l'est de l'Ukraine, assurant que les combattant séparatistes luttant contre les forces gouvernementales étaient des locaux.