Le business est juteux: selon la police de l'Ontario, au Canada, les entreprises concernées ont vu leur chiffre d'affaires trimestriel atteindre les 18 millions de dollars au total.
"Ce qu'il se passe, c'est que des individus et des entreprises profitent du stockage et de l'échange de matériel pédopornographique", explique un commissaire au Toronto Star.
L'enquête ne vise pas directement les consommateurs du contenu obscène, mais tente de mettre en lumière "les flux financiers cachés derrière les structures de partage".
Les serveurs en ligne de mire
La police s'est intéressée aux centres de stockages de données dont les serveurs permettent l'accès, moyennant paiement, à du matériel pédopornographique.
Grâce à des perquisitions, elle a mis la main sur plus de 1200 teraoctets de contenu qui ont révélé 7500 adresses IP suspectes dans une centaine de pays.
La police collabore déjà avec cinq autres services ailleurs dans le monde et espère désormais obtenir l'aide d'autres pays concernés.
gchi
Une quantité de données hors normes
Avec plus de 1200 teraoctets de données, la police canadienne a entre les mains une quantité exceptionnelle de données à caractère pédopornographique.
Certain que ces données ne tombent pas toutes sous le coup de la loi, le commissaire chargé de l'enquête affirme néanmoins au site "Motherboard" qu'il est sûr qu'un volume important fait partie du contenu obscène échangé illégalement sur la toile.
Une telle quantité d'informations est quelque chose "que nous n'avions jamais vu auparavant", avance-t-il.