Un journaliste du Washington Post a relaté lundi sa visite très encadrée de la prison d'Al Hair, un établissement pénitentiaire situé à quelques encablures de la capitale saoudienne.
Véritable vitrine de la stratégie anti-radicalisme du pays, la prison de haute sécurité évoque plutôt l'hôtel haut de gamme: cellules équipées de télévisions, de douches et de réfrigérateurs, draps propres et rafraîchissements fournis pour les parloirs conjugaux...
Seulement 20% des terroristes récidiveraient
L'idée sous-jacente serait que les conditions de détention brutales ne feraient qu'alimenter l'islamisme.
A l'inverse, en soutenant financièrement les familles de détenus et en dépensant beaucoup d'argent dans la réhabilitation, Riyad se targue d'un taux de récidive de 20%, contre environ 70% aux Etats-Unis.
Mais cette promotion vise aussi à couper court aux nombreuses critiques du système carcéral saoudien, accusé de pratiquer régulièrement torture et détentions arbitraires.
ptur
Des maltraitances en détention dénoncées
En octobre dernier, "Amnesty International" dénonçait la détention arbitraire et les maltraitances subies par des militants des droits humains en Arabie saoudite. Parmi les victimes citées, quatre étaient détenues à la prison d'Al Hair.