Une fuite de documents militaires secrets éclaire le fonctionnement du programme de drones des Etats-Unis.
Parmi les découvertes publiées par The Intercept jeudi, un document datant de 2013 indique que les frappes et cibles des drones reposent souvent sur un travail de renseignement considéré comme faible, les exécutions empêchant par ailleurs de recueillir de meilleures informations.
Majorité de victimes collatérales
Selon un autre rapport détaillant une opération spéciale en Afghanistan menée entre janvier 2012 et février 2013, 200 personnes ont été tuées, alors que seules 35 étaient des cibles. Sur une période de 5 mois de la même mission, 90% des morts étaient collatérales. Des victimes cependant enregistrées comme "ennemis tués au combat".
Le journal révèle aussi que certaines régions permettent d'appuyer plus facilement sur la gâchette. Abattre un suspect en Irak ou en Afghanistan ne prend que 8 mois depuis son inscription sur la "kill list" de Barack Obama, contre six ans pour un objectif en Somalie.
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Un téléphone suffit pour être ciblé
Un document secret montre que les listes américaines contiennent des codes associés à des cartes SIM et des téléphones, permettant de monitorer et géolocaliser les potentielles cibles.