Comme le prouvent des images publiées par la Nasa il y a quelques jours, le lac salin, qui était encore plein en 2013, est désormais totalement asséché. Même si sa superficie variait fréquemment en fonction du débit des cours d'eau qui l'alimentaient, le lac avait, lorsqu'il était plein, une profondeur moyenne de 2,4 m pour 84 km de longueur et 55 km de largeur.
Selon le Guardian, le lac ne devrait pas retrouver sa forme initiale. Et le sort est incertain pour les trois petites zones humides restantes.
Le phénomène s'expliquerait en grande partie par le phénomène El Nino, appuyé par le réchauffement climatique. Mais l'agriculture n'est pas en reste, le plan d'eau ayant été massivement ponctionné pour l'irrigation.
Les pêcheurs partent
Des centaines de personnes ont perdu leur moyen de subsistance et au moins 3250 personnes ont reçu une aide humanitaire. Les villages environnants se dépeuplent.
Il ne reste que des barques et des cadavres d'oiseaux comme témoins de l'âge d'or du lac Poopo.
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Evo Morales tente de minimiser
"Mon père m'a dit qu'on pouvait traverser le lac à vélo jadis", a déclaré le président bolivien Evo Morales en décembre dernier, après la conférence de Paris sur le climat. Selon lui, l'eau devrait revenir dans le lac, même si officiellement celui-ci a été décrété disparu le 16 décembre 2015.
La Bolivie est dans son ensemble très fragilisée par le réchauffement climatique, qui provoque notamment une disparition de glaciers. Selon une étude, le climat de La Paz pourrait devenir "inhospitalier" en raison de son aridité.
L'inquiétude de Greenpeace
Bolivia's 2nd largest lake has shrunk 98% in the last 3 years.
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— Greenpeace (@Greenpeace) 25 Janvier 2016