Le quotidien américain se base sur le travail "Our World in Data" de Max Roser, économiste à Oxford. Celui-ci révèle à travers les données rassemblées que le bien-être n'est pas distribué équitablement à travers le monde. Et les Etats-Unis se démarquent par leur niveau élevé d'homicides.
Le taux de meurtres y était de 4,5 pour 100'000 personnes en 2014, soit l'équivalent du taux en Angleterre au 17e siècle. Certaines villes se détachent encore davantage: Baltimore, avec 55 homicides pour 100'000 habitants, a un taux d'homicides comparable à celui de l'Italie de Dante.
Absence de cadre légal fort
Les journalistes reconnaissent que la comparaison a ses limites (des villes américaines denses face à des régions européennes moins urbanisées). Mais ils rappellent également que le taux de l'Europe d'alors s'expliquait notamment par un faible système juridique.
Soit un contexte qui pourrait évoquer celui de quartiers américains devenus des zones de non-droit.
tmun
Taux en chute libre en Europe à travers le temps
Pour parvenir à des chiffres sur les homicides, les historiens sur lesquels se base "Our World in Data" ont rassemblé des estimations sur les pays européens remontant jusqu'au Moyen Âge et sont parvenus à un rapport en Europe de 1/40 entre notre époque et l'ère médiévale.
Par exemple, le taux d'homicides était de 20 pour 100'000 habitants au 14e siècle en Angleterre et 50 pour 100'000 personnes en Italie. Il est tombé à 1 pour 100'000 habitants de nos jours, selon les statistiques des Nations unies. La Suisse, comptabilisée avec l'Allemagne, est passée de 37 en 1300 à également un homicide pour 100'000 habitants actuellement.