La fuite est l'oeuvre de DC Leaks, un site de partage d'informations hackées, et a été rapportée mercredi par plusieurs médias américains, dont Buzzfeed News. Sur la chaîne NBC, celui qui a été secrétaire d'Etat quatre ans avant Hillary Clinton a confirmé l'authenticité des 30'000 courriels hackés.
Colin Powell, qui avait appelé à voter pour Barack Obama en 2008 et 2012, était resté jusqu'à présent discret quant à ses préférences dans la course à la Maison Blanche. Dans ses emails, le républicain affirme pourtant qu'il "ne souhaiterait pas à avoir à voter pour" Hillary Clinton, qualifiant la candidate démocrate de femme "à l'ambition débridée", "bousillant avec son arrogance tout ce qu'elle touche".
Colin Powell n'exclut cependant pas de soutenir officiellement Hillary Clinton, rappelant dans sa correspondance qu'en "2008 et 2012 (il) avait attendu jusqu'au début de l'automne" pour appeler à voter pour Barack Obama.
"Paria internationale"
Le général américain ne soutiendrait pas le candidat républicain, car, comme le révèle sa correspondance, il méprise Donald Trump. Colin Powell traite l'homme d'affaires de "honte nationale" et de "paria international".
Il estime également que Donald Trump a agi de manière "raciste" en remettant en question la validité du certificat de naissance de Barack Obama.
Colin Powell se montre par ailleurs très critique de la couverture médiatique dont bénéficie le candidat républicain. "Il est temps d'ignorer (Donald Trump). Vous jouez à son jeu, vous êtes son oxygène", écrit en 2015 le militaire à CNN, déclinant un entretien.
tmun
Précédents piratages
Le site DC Leaks a par le passé publié des courriels piratés de personnalités politiques démocrates et républicaines, dont l'ancien commandant des forces de l'OTAN en Europe, le général Breedlove, et l'homme d'affaires George Soros.
Le site aurait des liens - non confirmés - avec les services de renseignement russes, selon des observateurs.