Vieille-ville d'Alep, le 22 septembre. Accompagné par son interprète et un soldat de l'armée régulière de Bachar al-Assad, le journaliste Régis Le Sommier court pour éviter les snipers. "On était obligé de passer par cette route pour rejoindre la citadelle qui domine la ville", raconte le grand reporter de l'hebdomadaire français à la RTS.
Là, à quelques centaines de mètres du front, ils arrivent devant un porche. "Une plaque neuve totalement incongrue au milieu des décombres a attiré mon attention", explique Régis Le Sommier. Son inscription: Consulat de Suisse (voir la vidéo ci-dessus).
Carcasses de voiture et hautes herbes
Le consulat est fermé depuis août 2012 "pour des raisons de sécurité". Entre les gravats et des carcasses de voiture, la cour est aujourd'hui envahie par des hautes herbes. Le bâtiment montre les stigmates des combats, mais tient encore debout. En face, la mosquée est détruite.
Le quartier, contrôlé par le régime syrien, est quasiment désert. "Seuls quelques personnes sont restées. On entend les tirs et les bombardements venant du front", poursuit le journaliste. La trêve à Alep, "très éphémère", a pris fin à la suite du bombardement d'un convoi humanitaire.
Après son passage imprévu au consulat suisse, Régis Le Sommier se rend dans la citadelle, joyau du 13e siècle longtemps occupé par les rebelles. Il constate des dégâts "hallucinants": "Des magnifiques mosquées et les maisons, une par une, ont été dynamitées ou incendiées. C'est terrible."
vtom