Le 17 septembre dernier, l'armée américaine présente en Syrie décide d'envoyer un raid aérien sur des positions situées à Deir Ezzor, à l'est du pays. Des positions qu'elle croit appartenir aux combattants du groupe Etat islamique (EI), comme l'indique un rapport dont CNN s'est fait l'écho mercredi.
Pour la première fois, les militaires américains décident d'informer à l'avance l'armée russe de leurs intentions et de leurs cibles. L'annonce est faite par un officier de confiance, via une ligne téléphonique protégée, sans que cela ne provoque le moindre remous.
27 minutes à viser des civils
Mais au moment où les bombardements commencent, les forces russes appellent la ligne protégée. Leur souhait: parler avec l'officier de confiance. Celui-ci étant absent, elles refusent de laisser un message puis décident de rappeler quelques instants plus tard. A partir de ce moment-là, elles attendent 27 minutes jusqu'à l'arrivée de l'officier.
De longues minutes avant d'informer l'armée américaine qu'elle est en train de viser des civils. Durant ce laps de temps, quinze des trente-deux frappes prévues ont été lancées.
Tirant les leçons des erreurs opérées, l'armée américaine a demandé à la Russie de dorénavant l'informer sans attendre de toute situation critique. Elle a outre reconnu qu'une série d'erreurs humaines avaient conduit à prendre des civils pour des combattants islamistes.
kg