L'ordre a été intimé par le Comité américain pour l'investissement étranger, selon des informations du Wall Street Journal. Sa cible: Kunlun, spécialiste chinois des jeux en ligne, qui détient 100% du capital de Grindr depuis l'an dernier, alors que l'application était à l'origine californienne.
Les autorités américaines estiment que si Pékin l'exigeait, la société chinoise serait obligée de lui transmettre les informations très privées qu'elle détient sur les utilisateurs de Grindr: orientation et pratiques sexuelles, photos en tout genre ou encore infection ou non au VIH.
Risques de chantage
D'où la crainte d'un chantage potentiel de la Chine: Pékin pourrait exiger des utilisateurs de livrer des informations sensibles, en menaçant de révéler leur homosexualité par exemple. Autre scénario imaginé par les autorités américaines: des utilisateurs pourraient être repérés grâce à leur géolocalisation et identifiés comme travaillant pour certaines agences ou administrations sensibles.
L'exigence américaine a des chances d'être entendue par le groupe chinois. Selon la presse américaine, Grindr ne semble pas prêt à essuyer une campagne de dénigrement - comme le subit en ce moment son compatriote Huawei - et serait à la recherche d'un acheteur.
Cléa Favre/kkub