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Le réseau social gay Grindr sous pression pour risque de "chantage"

L'application Grindr. [AFP - Chris Delmas]
Les Etats-Unis demandent aux propriétaires chinois de l'application Grindr de revendre leurs parts / Le 12h30 / 1 min. / le 28 mars 2019
Grindr, application de rencontre pour personnes LGBT, se trouve sous la loupe des autorités américaines. Pour des raisons de "sécurité nationale", Washington demande aux propriétaires chinois de Grindr de revendre leurs parts.

L'ordre a été intimé par le Comité américain pour l'investissement étranger, selon des informations du Wall Street Journal. Sa cible: Kunlun, spécialiste chinois des jeux en ligne, qui détient 100% du capital de Grindr depuis l'an dernier, alors que l'application était à l'origine californienne.

Les autorités américaines estiment que si Pékin l'exigeait, la société chinoise serait obligée de lui transmettre les informations très privées qu'elle détient sur les utilisateurs de Grindr: orientation et pratiques sexuelles, photos en tout genre ou encore infection ou non au VIH.

Risques de chantage

D'où la crainte d'un chantage potentiel de la Chine: Pékin pourrait exiger des utilisateurs de livrer des informations sensibles, en menaçant de révéler leur homosexualité par exemple. Autre scénario imaginé par les autorités américaines: des utilisateurs pourraient être repérés grâce à leur géolocalisation et identifiés comme travaillant pour certaines agences ou administrations sensibles.

L'exigence américaine a des chances d'être entendue par le groupe chinois. Selon la presse américaine, Grindr ne semble pas prêt à essuyer une campagne de dénigrement - comme le subit en ce moment son compatriote Huawei - et serait à la recherche d'un acheteur.

Cléa Favre/kkub

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