Lancé avec retard par rapport à d'autres, Galileo doit faire ses preuves face à une concurrence toujours accrue: il y a déjà le GPS américain bien sûr, mais aussi le Glonass russe, le Beidu chinois ou encore l'indien IRNSS. Cette panne tombe aussi à un moment plutôt embarrassant, juste après l'annonce en grande pompe, par le président français Emmanuel Macron, de la création d'un commandement militaire de l'espace.
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Incident au sol
Les causes exactes de ce dysfonctionnement ne sont pas encore connues, mais on sait que l'incident est lié à l'infrastructure au sol. Et pour Bertrand Mermillod, professeur de topographie à l'EPFL, cette nouvelle est malgré tout encourageante. "Les horloges atomiques et les horloges au rubidium qui sont à bord des satellites semblent hors de cause", confirme-t-il mardi dans La Matinale. "Si le problème était avec ces horloges, ce serait simplement impossible de les réparer. Ce qui est à bord des satellites, on n'y accède plus. Il n'y a plus qu'à remplacer le satellite."
Pas encore officiellement opérationnel
Et Galileo profite de toute façon encore d'une sorte de sursis. "Il n'est pas officiellement en fonction", rappelle Bertrand Mermillod. "Jusqu'en 2020 environ, on est dans la phase initiale et Galileo n'est encore pas lié contractuellement à une certaine qualité de service."
Cette situation changera dès l'année prochaine. En cas de nouveau pépin, le système de navigation européen pourrait alors s'exposer à des plaintes d'utilisateurs.
Katja Schaer/oang