Techniquement, Google utiliserait un mouchard à travers un lien internet invisible qui donnerait aux annonceurs un accès immédiat et illimité à l'intégralité de l'historique de navigation d'un utilisateur. La méthode est tellement rapide que l'internaute ne peut même pas s'en rendre compte.
Selon le Financial Times, ce profilage détaillé donnerait un avantage non négligeable au géant californien sur ses concurrents. Mais surtout, il constituerait une infraction sérieuse au règlement sur la protection des données puisque l'internaute n'a aucune maîtrise sur ce transfert d'informations.
Les premiers éléments de l'enquête font soupçonner une infraction aux règles européennes sur la protection des données.
Une amende pharaonique
Google, qui était déjà sous le coup d'une enquête en Irlande, le pays où le géant du web a son siège européen, risque gros. L'Europe se montre généralement intransigeante en ce qui concerne le respect de sa directive sur la protection des données.
Dans ce cadre, Google risque une amende pouvant atteindre 4% du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise. La somme pourrait donc se monter à quelque cinq milliards et demi de dollars.
Un chiffre impressionnant en apparence, mais qui semble être une simple goutte d'eau pour Alfabet, la maison mère de Google, qui possède plus de 121 milliards de dollars de liquidités.
vs/jfe