Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (lire encadré) a lancé un avertissement cette semaine. L'explication réside dans le fameux effet domino: avec la pandémie, de nombreux vols ont été annulés. Or les avions de ligne servent aussi de sources d'informations pour les centres météorologiques.
Données transmises automatiquement
Les appareils recueillent et transmettent des données automatiquement - sur leur position, mais aussi sur la vitesse et la direction du vent et sur la température ambiante en altitude. Certains avions fournissent aussi des indications sur l'humidité, les turbulences et le givrage.
Et ces informations sont très utiles pour élaborer des schémas de prévisions. Une étude réalisée il y a trois ans par la Société météorologique américaine (AMS) a montré qu'inclure les données récoltées par les avions dans les schémas permettait de réduire jusqu'à un tiers les erreurs dans les prévisions à court terme (environ 6 heures).
Les prévisions météo n'en seront pas pour autant fausses ces prochains mois. Mais sans doute moins précises, puisque coupées d'une partie de leurs sources d'informations.
Katja Schaer/oang
Le rôle du CEPMMT
Les Etats européens gèrent en commun le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (situé à Reading, au Royaume-Uni) depuis 1975.
Le CEPMMT réunit 34 pays membres au total (22 Etats membres et 12 Etats coopérants).
Le centre calcule à l'aide de modèles mathématiques complexes les prévisions météo de notre planète, explique MétéoSuisse sur son site. Ces prévisions fournissent la base des prévisions nationales détaillées et les perspectives saisonnières.
Le CEPMMT fournit le modèle météorologique le plus précis du monde pour les prévisions à moyen terme des 3 à 15 jours qui suivent. Ces calculs servent de base pour les prévisions nationales à quelques jours et les prévisions à moyen et long terme.