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L'EPFL rejoint le SKA, l'immense radiotélescope international

L'EPFL a rejoint le projet de radiotélescope géant SKA.
L'EPFL a rejoint le projet de radiotélescope géant SKA. / 19h30 / 2 min. / le 28 avril 2020
L'EPFL rejoint le projet de radiotélescope géant SKA. Ce réseau d'antennes installées sur plusieurs continents permettra d'observer l'Univers plus loin que jamais et ainsi d'étudier la formation des premières galaxies.

Le gigantesque projet SKA, pour Square Kilometer Array, ce sont notamment 200 antennes paraboliques en Afrique du Sud pour les ondes de moyenne fréquence et 130'000 antennes dans le désert australien pour les basses fréquences.

Le radiotélescope est le plus grand et le plus sensible du monde, qui serait capable de détecter le radar d'un aéroport sur une planète située à dix années-lumières de la Terre.

L'instrument pourra voir plus loin que jamais dans l'Univers afin d'étudier la création des galaxies: "Le but est d'essayer d'explorer les toutes premières phases de l'Univers. La formation des premières étoiles et des premières structures après le Big Bang", explique Daniel Schaerer, professeur au Département d'astronomie de l'Université de Genève, mardi dans le 19h30.

Une somme colossale de données à étudier

Pour observer les ondes gravitationnelles ou le réseau cosmique, il faudra gérer la somme colossale de données générées par le SKA, ce qu'aucun super ordinateur n'est encore capable de faire: "Pour vous donner un ordre d'idées, c'est le volume de données qui circule aujourd'hui sur internet qui seront produites juste par ces deux télescopes", affirme Jean-Paul Kneib, directeur du Laboratoire d'astrophysique de l'EPFL.

Et c'est entre autres à ce niveau que la Suisse pourrait intervenir: "Une des grandes forces de la Suisse, c'est nos connaissances en terme de traitement et d'analyse de données", ajoute Jean-Paul Kneib. "C'est quelque chose qu'on a développé de manière très forte ces dernières années en Suisse et pour lequel on est vraiment au top."

Le Square Kilometer Array devrait fournir ses premières observations dans cinq ans et alimenter de données les astronomes pour des dizaines d'années.

>> Les précisions de l'astronome Didier Queloz dans le 19h30 :

Didier Quloz, astronome "Ce projet est exceptionnel, on va aller explorer un moment clé qu'on appelle l'âge noir de l'univers."
Didier Queloz, astronome "Ce projet est exceptionnel, on va aller explorer un moment clé qu'on appelle l'âge noir de l'univers." / 19h30 / 3 min. / le 28 avril 2020

Julie Conti/sjaq

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