Le train futuriste supersonique a embarqué deux cadres de la société... L'air a ensuite été pompé du tunnel pour que la capsule "Pégase" circule presque sans frottements, sans résistance, avec un système d'aimants pour se déplacer.
Le cofondateur de Virgin Hyperloop Josh Giegel et la directrice de "l'expérience passager" Sara Luchian ont ainsi parcouru dimanche, sur une piste d'essai, 500 mètres en quinze secondes, atteignant 172 km/h, selon un communiqué de la société.
Voyager à plus de 1000 km/h
Ce système Hyperloop, que Virgin n'est pas le seul à développer, fait léviter des capsules – "pods" en anglais – pouvant aller de 1000 à 1200 km/h. Des trains qui utilisent cette technologie existent déjà en Chine ou au Japon.
Elles se succéderaient à grande cadence dans des tubes à basse pression posés sur des pylônes.
"Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai entendu, 'Est-ce que l'Hyperloop est sûr?' Grâce à ce test avec des passagers, nous avons répondu avec succès à cette question", se félicite Jay Walder, directeur général de Virgin Hyperloop.
Ce concept d'Hyperloop (lire encadrés) a été lancé en 2013 par le milliardaire Elon Musk, patron du fabricant de voitures électriques Tesla et de l'entreprise d'exploration spatiale SpaceX. En octobre 2017, Richard Branson a repris la société, lui donnant le nom de Virgin Hyperloop.
L'objectif de l'entreprise est une mise en service de son train "au milieu des années 2020".
Sujet radio: Pauline Rappaz
Adaptation web: Stéphanie Jaquet/ats
Plusieurs Hyperloops en développement
D'autres start-up se sonz engouffrées dans la brèche avec notamment, outre Virgin, l'américaine Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT ou HTT) et la canadienne TransPod.
Il y a également la start-up valaisanne Swisspod, qui projette de relier Genève à Zurich en dix-sept minutes. Elle espère embarquer des passagers "d’ici cinq à dix ans".
Virgin Hyperloop a été fondée en 2014 à Los Angeles sous le nom d'Hyperloop Technologies, avant d'être rebaptisé en 2017 avec l'arrivée au capital du milliardaire britannique Richard Branson. La SNCF et l'opérateur portuaire émirati DP World font également partie des actionnaires.
L'EPFL et l'Hyperloop
L'EPFL avait participé au concours organisé par Elon Musk, pour explorer la faisabilité technique du projet.
L'école lausannoise avait terminé troisième, mais elle s'est retirée du projet il y a un an.
Pour elle, le défi du transport aujourd'hui c'est l'écologie plutôt que la vitesse.