"Le but de l'ASMR est d'induire des états chez autrui qui peuvent être qualifiés de relaxants, et des états émotionnels de type frisson", décrit Didier Grandjean, professeur en neuropsychologie et psychologie affective à l'Université de Genève.
"Nous avons des régions cérébrales appelées ganglions de la base, dont certaines sous-parties sont très importantes dans les aspects qualifiés de récompense, de plaisir éprouvé à quelque chose. Ce sont ces régions-là qui vont être impliquées dans les réponses que l'on peut avoir à l'ASMR", ajoute-t-il.
Selon certains auteurs, l'ASMR est une forme d'auto-hypnose.
La sensation de bien-être particulière décrite par de nombreux adeptes pourrait ainsi s'expliquer par le fait que les vidéos ASMR font appel à des stimuli inédits. "Le grattement amplifié sur un tissu, par exemple, ce n'est pas une texture sonore à laquelle on est habitués. Dans l'ASMR, il y a cet aspect de nouveauté, qui s'articule avec le fait que cela peut être répété à l'envi... et donc, assez prédictible", précise le professeur Grandjean.
Le succès de cette méthode, qui existe depuis plusieurs années sur Youtube, a d'ailleurs été galvanisé par les confinements successifs.
Mais pourquoi l'ASMR détend-elle certaines personnes et en crispe-t-elle d'autres? Qu'en disent les scientifiques?
Jessica Vial et l'équipe du Point J