WhatsApp a annoncé début 2020 avoir dépassé les 2 milliards d'utilisateurs sur la planète, ce qui en fait l'application de messagerie numéro un dans une majorité de pays, et lui confère un usage généralisé: difficile d'y couper, autant dans le monde professionnel que dans les relations personnelles.
"Cet espèce d'effet de groupe permanent que l'on promène dans notre poche a forcément modifié les usages, par exemple comment on fait pour communiquer au plus grand nombre et rapidement, l'instantanéité", explique Magali Bigey, enseignante-chercheuse et maîtresse de conférence en information et communication à l'Université de Franche-Comté.
Que cela soit professionnel ou personnel, au-delà de dix personnes, un groupe WhatsApp peut vite devenir ingérable.
Pourtant, selon elle, "ce n'est pas parce que WhatsApp est associé à un numéro de téléphone, donc à quelque chose qui relève de l'intime, qu'il faut laisser toutes les sphères s'immiscer dans notre sphère intime". Que faire alors? Pour la chercheuse, il faudrait notamment éviter de multiplier les groupes, et de dépasser les 10 participants dans la conversation. Elle suggère aussi de régler ses paramètres de confidentialité pour éviter "les paranoïas".
Jessica Vial et l'équipe du Point J