Selon l’Organisation maritime internationale (OMI), ce secteur de la navigation émet 3% du total des gaz à effet de serre. Et ces émissions pourraient, dans un scénario de statu quo, augmenter de 50% à 250% durant les trente prochaines années.
Pour contribuer à freiner ces émissions, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et la start-up bretonne Blue Fins se sont inspirés de la queue des baleines. Cette nageoire caudale permet aux cétacés de se propulser, avec des mouvements de haut en bas.
Economies d'énergie de 20% à 30%
Les deux entités associées ont créé un foil (aile placée dans l'eau à l'arrière des navires et qui leur donne de l'élan) sur ce principe. Cette queue de baleine artificielle, animée par les vagues, peut être rétractée ou sortie de l'eau. Et elle devrait permettre de réduire la consommation d'énergie de 20% à 30%. Un prototype devrait être testé en mer, sur un navire de commerce, en 2023.
Ces dernières années, plusieurs propositions ont été faites pour tenter de décarboner le transport maritime, qui assure 80% du commerce mondial. Plusieurs sociétés développent par exemple des cargos à voile. Certains pays suggèrent aussi de réduire la vitesse de navigation et l'OMI a déjà limité le taux de soufre dans le carburant marin.
Pauline Rappaz/oang