Un fichier contenant les données de 533 millions d'utilisateurs de Facebook, volées en 2019, a été dévoilé en ligne le week-end dernier. Un million et demi de comptes suisses y figurent. Le Point J s'est demandé quelles peuvent être les conséquences pour les personnes concernées.
Risque de courriers électroniques et d'appels indésirables, de hameçonnage, voire "d'attaques permettant de transférer votre numéro de téléphone d'une carte SIM vers une autre", et même d'usurpation d'identité: voilà ce qui guette les millions d'utilisateurs de Facebook dont les données ont été volées en 2019, explique François Charlet, juriste spécialiste du droit des technologies, dans Le Point J.
Il est probable que ces données aient déjà été utilisées par des criminels, car la fuite a eu lieu en 2019.
Malheureusement, il n'y a pas de moyen d'action pour récupérer ces données. "Tout ce que vous pouvez faire, c'est faire très attention. Préférer l'authentification forte (à double facteur), ne pas l'utiliser avec des codes que l'on reçoit par SMS, mais plutôt avec un QR code à scanner, faire attention aux e-mails, ne pas hésiter à supprimer un message qui provient d'une personne inconnue et qui contiendrait un lien à cliquer, etc. Et vous pourriez, en dernier recours, changer de numéro de téléphone... mais ce n'est pas quelque chose qu'on a très envie de faire !", liste François Charlet.
Il appelle aussi à la prudence au sujet des différents sites qui permettent de vérifier si nos informations figurent dans la base de données, et recommande de se rendre sur https://haveibeenpwned.com/
Est-ce le seul moyen de savoir si l'on est concerné? Est-il légal de se procurer le fichier incriminé? Et pourquoi n'entend-on parler que maintenant d'une faille datant de 2019?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J
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