Papa et maman surpris en train de faire des jeux coquins, maman qui tire la langue ou s'énerve le jour du mariage, papa qui fait une grimace ou zippe sa braguette, des proches tirant des têtes bizarres... Le compte de la petite Emma, âgée de 7 ans, pullule de photos certes amusantes, mais aussi et surtout embarrassantes pour ses modèles, publiées sans leur consentement.
Perspectives inversées
Avec ce faux compte Instagram inversant les perspectives, la plateforme nationale Jeunes et médias veut interpeller les parents et proches parfois insouciants dans leurs publications. Les adultes jouent un rôle-clé dans la protection des données et de la personnalité des enfants, rappelle jeudi l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), qui a mis en place la plateforme.
L'OFAS précise que les adultes doivent d'abord décider à leur place quelles données, photos ou vidéos d'eux mettre en ligne. Puis, lorsque les enfants grandissent, ils doivent veiller à les impliquer, à les soutenir, à les accompagner et à agir eux-mêmes de façon responsable et réfléchie afin de leur servir d'exemple.
Sensibilisation des parents
Soulignant que les enfants ont droit à la protection de leur personnalité et de leur sphère privée dès leur naissance, l'OFAS formule plusieurs recommandations. Les parents enthousiastes doivent faire attention à ne pas publier de photos ou vidéos de leur enfant nu ou légèrement vêtu, ni de contenus embarrassants.
Aucune donnée personnelle ou sensible, comme le nom, prénom, l'adresse ou la date de naissance, ne doit être ajoutée. Les adultes sont également appelés à ne partager des images qu'avec des personnes qu'ils connaissent et à vérifier les paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux utilisés. Dès que leur enfant est assez grand, ils doivent lui demander son consentement.
ats/iar