Alain Sullam déconstruit l'image "cliché" du hacker solitaire, qui agit depuis son sous-sol. "Ce qu'il faut comprendre, c'est que le terme hacker regroupe beaucoup d'activités. Si l'on fait référence à ce qui fait l'actualité aujourd'hui, dans les grandes compromissions, on est sur un type d'attaquants qui relèvent très clairement de la criminalité organisée", explique-t-il. Ce domaine - très lucratif - s'est d'ailleurs beaucoup professionnalisé.
Il mentionne également "les attaques étatiques ou gouvernementales, menées ou sponsorisées par des Etats, dont le but est l'espionnage économique ou militaire".
La cybercriminalité représente aujourd'hui des bénéfices plus grands que la prostitution et le trafic de stupéfiants cumulés.
Alain Sullam souligne toutefois qu'il est très difficile d'identifier précisément les auteurs d'une attaque et de savoir où ils se situent géographiquement. "L'attribution, c'est extrêmement compliqué. C'est-à-dire d'avoir des preuves techniques, de remonter jusqu'à un premier niveau de sources. Parfois, cela pointe vers les pays d'Europe de l'Est, vers l'Asie... cela ne veut pas dire pour autant que les cybercriminels sont originaires de là."
Les hackers ont-ils toujours une motivation financière? A quel point cette activité s'est-elle professionnalisée?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J