L'entreprise Clearview contrainte de supprimer ses données sur les résidents britanniques
L'entreprise américaine a en outre été condamnée à une amende de 7,5 millions de livres sterling, une amende qui sanctionne l'utilisation illicite d'images de gens collectées sur internet, principalement sur les réseaux sociaux, pour créer une gigantesque base de données mondiale qui pourrait être utilisée pour la reconnaissance faciale.
L'ICO (Information Commissioner's Office) a ordonné à l'entreprise de cesser de récolter et d'utiliser les données personnelles des résidents britanniques publiquement disponibles sur internet et de supprimer celles qu'elle a déjà recueillies.
Selon l'autorité, l'entreprise a moissonné en ligne plus de 20 milliards de visages partout dans le monde pour créer une base de données sans information ni consentement quant à leur utilisation ou leur collecte.
Au coeur de plusieurs polémiques
"Non seulement l'entreprise permet l'identification" des gens dont elle a collecté la photo, "mais elle surveille effectivement leur comportement et le propose comme un service commercial", a dénoncé le Commissaire britannique de l'Information John Edwards.
Clearview AI propose à ses clients, dont des gouvernements ou polices, un service permettant de retrouver les images en ligne d'une personne après avoir renseigné une photo. Elle ne propose plus ses services à des organisations au Royaume-Uni, note l'ICO. "Mais l'entreprise a des clients dans d'autres pays", si bien qu'elle "continue à utiliser les données personnelles de résidents britanniques".
Contactée par l'AFP, Clearview AI n'a pas répondu dans l'immédiat. L'entreprise, et plus largement le commerce de solutions de reconnaissance faciale généralisée, sont au coeur de plusieurs débats ces temps.
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Clearview a récemment accepté de ne plus vendre ses bases de données biométriques à des entreprises aux États-Unis, et plusieurs procédures ont été engagées contre elle dans des pays européens.
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afp/jop