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Faute de rentabilité, la Poste renonce aux transports par drones autonomes

Un drone de La Poste en plein vol. [KEYSTONE - WALTER BIERI]
Faute de rentabilité, la Poste renonce aux transports par drones autonomes / Le Journal horaire / 19 sec. / le 1 juin 2022
La Poste va abandonner à la fin de l'année son projet de drones autonomes de transport. Faute de rentabilité en raison du cadre réglementaire suisse, ce mode de transport lancé en 2017 sera transféré au développeur californien Matternet.

La Poste a examiné ces derniers mois la rentabilité de ses projets. Elle est arrivée à la conclusion que celui concernant les drones pour le transport d'échantillons d'analyses entre hôpitaux et laboratoires n'était pas rentable, a indiqué l'entreprise mercredi. Elle confie le projet à Matternet, qui effectuait jusqu'à présent les vols pour le compte de la Poste.

"Les drones autonomes suscitent certes de l'intérêt dans le monde entier, mais dans l'environnement réglementaire actuel pour les véhicules aériens sans pilote, ils ne peuvent pas être utilisés à une échelle suffisamment large et ne sont pas rentables pour la Poste en Suisse", argue le communiqué.

Les clients existants, comme l'hôpital universitaire de Zurich, pourront continuer à l'avenir d'acheter des transports par drones auprès de Matternet.

"Travail de pionnier"

Malgré l'interruption de l'exercice, la Poste tire un bilan positif d'un essai pionnier. Jusqu'à présent, personne en Suisse n'avait utilisé des drones autonomes à des fins commerciales. "Nous avons dû tout élaborer à partir de zéro", a expliqué leur porte-parole, évoquant par exemple, les procédures d'autorisation auprès de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC).

Le projet a également montré que les drones sans caméra et au service de la santé publique sont très bien acceptés par la population.

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Ainsi, même si l'activité des drones de transport n'est pour l'instant pas rentable, la Poste continuera à garder un œil dessus. "De tels projets montrent qu'il existe des moyens de transport qui offrent une plus-value", estime la porte-parole.

ats/jop

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