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L'EPFL inaugure en grande pompe sa nouvelle centrale thermique novatrice

Energies propres: l'EPFL inaugure une nouvelle centrale thermique destinée à chauffer et refroidir son campus
Energies propres: l'EPFL inaugure une nouvelle centrale thermique destinée à chauffer et refroidir son campus / 12h45 / 1 min. / le 8 septembre 2022
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) inaugure jeudi sa nouvelle centrale thermique, après trois ans de travaux. Celle-ci doit lui fournir plus de la moitié de l'énergie nécessaire à son fonctionnement, avec un bien meilleur bilan carbone.

Avec cette nouvelle centrale de chauffe par thermopompes (CCT), la haute école lausannoise se dote ainsi d'un outil qui doit lui permettre de faire un pas décisif vers la neutralité carbone. Sa centrale sera alimentée par l'eau du lac et permettra de valoriser l'énergie du refroidissement de son centre de données.

De cette manière, l'eau servira dans un premier temps à refroidir les serveurs puis à chauffer les bâtiments. Une solution ingénieuse et économe qui fait la fierté de l'école, véritable petite ville qui réunit plus de 15'000 étudiantes et étudiants auxquels s'ajoutent quelque 6000 employées et employés.

"Exemplarité énergétique"

Ce nouveau système combine par ailleurs plusieurs sources d'énergie renouvelable. D'abord, une pompe à chaleur permet d'acheminer l'eau du lac et de la porter à 67°C. Il est également alimenté par des panneaux photovoltaïques.

Il couvrira à lui seul 54% des besoins en énergie de l'école, qui sont estimés à 218 GWh pour l'année 2022. L'électricité couvre 40% des besoins énergétiques, tandis que 6% proviennent du gaz. L'école fonctionne désormais entièrement sans mazout.

Située le long des rails du tram, la CCT se voit de loin, et c'est voulu. "Les temps changent, et l’exemplarité de la stratégie énergétique de l'EPFL doit être connue et racontée", clame la vice-présidente pour la transformation responsable à l'EPFL dans un communiqué de l'école.

Grandes ambitions

L'EPFL veut encore aller plus loin. La CCT pourrait, à terme, exploiter également les déchets végétaux des parcs et les restes alimentaires pour produire du biogaz.

Enfin, le complexe permettra aussi d'atteindre des buts scientifiques, notamment d'étudier les moyens de minimiser les émissions de CO2 associées à l'utilisation du datacenter. "Là où certains voient une centrale de chauffe, nous voyons un démonstrateur de ce qu'il est possible de réaliser en matière de transition énergétique", relève ainsi le président de l'EPFL Martin Vetterli.

jop avec Xavier Alonso et Lorence Milasevic

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