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Un capteur pour détecter la quantité de virus lié au Covid-19 dans l'air ambiant

La concentration de pollens dans l’air semble augmenter le taux d’infection par le Covid-19.
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Un capteur pour détecter la quantité de virus lié au Covid-19 dans l'air ambiant / Le Journal horaire / 29 sec. / le 20 octobre 2022
Le personnel de santé est particulièrement exposé au risque d'infection au Covid-19. Une équipe de recherche de l'EPFZ et de l'Empa a développé un système capable de mesurer la quantité de virus SARS-CoV-2 directement dans l’air ambiant au moyen d’un biocapteur.

Jusqu’ici, la présence du virus dans l'air était détectée prioritairement via des analyses de laboratoire. Le nouveau système baptisé CAPS permet d'identifier et de quantifier le virus dans l’air ambiant d’une pièce, indique jeudi le Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78) dans sa newsletter.

Jing Wang et son équipe au Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) travaillent à la mesure, l'analyse et la réduction des polluants atmosphériques tels que les aérosols et les nanoparticules.

Avant même l'arrivée du nouveau coronavirus, ils étaient déjà en quête de capteurs capables de détecter des bactéries et des virus dans l'air. Début 2020, les scientifiques ont réorienté leurs recherches afin de développer un capteur permettant d'identifier de manière fiable le SARS-CoV-2.

La première étape est l’échantillonnage, pour lequel des aérosols sont collectés et enrichis dans une solution liquide. Le biocapteur analyse ensuite cette solution et mesure la quantité d’ARN spécifique au Covid-19.

Même performance que les tests PCR

Le système a été testé dans des chambres d’hôpitaux et des maisons de retraite occupées par des personnes infectées par le Covid-19, ainsi que dans les couloirs adjacents. La performance constatée s’est révélée semblable à celle des tests PCR modernes.

Au vu de ces résultats, le développement a été poursuivi et la solution peut désormais être utilisée dans les zones à haut risque, comme les établissements hospitaliers et les EMS. Les résultats des mesures ont aussitôt été mis à la disposition du personnel de santé.

Les scientifiques ont également développé une formule permettant d’évaluer le risque d’infection. Le personnel a aussi pu accéder à ces résultats. Il a reçu des informations supplémentaires sur la durée d’exposition maximale tolérable avant de dépasser un certain seuil de risque d’infection.

Une quantification de la charge virale

Les valeurs ont été calculées pour divers scénarios qui variaient en fonction de l’équipement de protection porté, par exemple. Jusqu'ici, aucune étude n’avait quantifié la charge virale des locaux et évalué le risque de contamination à partir de ce résultat.

Selon ses concepteurs, le capteur pourrait permettre de surveiller la propagation du virus non seulement dans les hôpitaux et maisons de retraite, mais aussi dans les autres lieux publics très fréquentés.

ats/iar

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