Les accros aux réseaux sociaux viennent de passer des moments compliqués. Cette semaine, ce sont les fans d’Instagram qui ont souffert. Lundi, durant de longues minutes, le réseau social a subi une panne. Impossible d’accéder à son compte ou encore de publier des stories.
Pire encore, certains ont vu leur compte être suspendu par erreur. Ils ont bien cru qu’ils avaient perdu les milliers de followers patiemment rassemblés durant des années. Mais heureusement pour eux, tout est rentré dans l’ordre.
Pannes en série
La semaine passée, c’est WhatsApp qui était tombé en panne. Deux heures de blackout total, sans la possibilité d’échanger le moindre message. En deux semaines, Meta, la maison mère d’Instagram et WhatsApp, a connu de nombreux soucis.
Et on se souvient que fin 2020, ce sont les ingénieurs de Google qui avaient transpiré à grosses gouttes. Durant une heure, absolument tous ses services étaient tombés. Impossible d’accéder à Gmail, à la recherche ou à YouTube. Et très souvent, de brèves interruptions affectent les services des géants de la tech durant quelques minutes.
Mais le problème, c’est que ces services sont d’une importance vitale pour des millions de personnes. Il y a l’entreprise qui vend ses produits exclusivement via Instagram. Il y a les Indiens qui utilisent WhatsApp pour s’envoyer de l’argent ou encore les Brésiliens qui l’emploient pour réserver un taxi.
Des entreprises dépendantes du cloud
De plus, des millions d’entreprises sont dépendantes des services cloud d’Amazon, Microsoft et Google. A eux seuls, ils contrôlent 60% du marché. Il suffit d’une panne majeure dans leur centre de données pour que tout s’effondre. C’est comme un domino: une panne peut créer d’immenses effets en quelques secondes.
Le web est fragile, mais internet, fait de millions de câbles connectés les uns aux autres, demeure solide. Reste que ce super réseau a aussi ses faiblesses: les câbles sous-marins qui traversent la planète. Il y a aujourd’hui plus de 500 câbles en fonction.
Et il suffit parfois d’un incident technique pour priver un pays entier de connexion. En juin, l’Éthiopie et la Somalie ont été privés d'internet durant plusieurs heures à cause d’un câble sectionné. Et qui construit ces immenses câbles? Facebook, Microsoft ou encore Google. Ce sont eux qui financent à coups de milliards la connexion de la planète. Impossible d’échapper à ces empires du numérique.
En Suisse, nous ne sommes pas à l’abri d’incidents techniques. Chaque année, les clients de Swisscom subissent plusieurs pannes de réseau. Parfois, cela dure une poignée de minutes, parfois une demi-heure. L’opérateur promet qu'il prend toutes les précautions possibles pour empêcher ces pannes. Mais comme il effectue 4000 modifications de son réseau par semaine, parfois des erreurs se produisent.
Anouch Seydtaghia