"Les artistes gagnent peu, voire très peu avec le streaming", explique Yaniv Benhmou, professeur en droit du numérique à l'Université de Genève et avocat, avec un focus sur le secteur créatif et culturel, notamment la rémunération des artistes.
Il n'est toutefois pas facile de chiffrer ce qu'un musicien ou une musicienne touche à chaque fois que l'un de ses titres est écouté sur Deezer, Apple ou Spotify. "Il y a un peu d'opacité sur le montant exact qui est reversé. On parle en moyenne de 0,004 centimes par écoute. Il faudrait donc être écouté un million de fois pour un titre pour toucher à peu près 4000 francs", calcule Yaniv Benhamou.
En Suisse, on ne gagne pas sa vie en tant que musicien ou artiste avec le streaming.
Le spécialiste précise aussi qu'il y a "une certaine inégalité" entre les artistes présents sur ces plateformes: "ceux qui sont signés et représentés par les majors ont souvent plus de poids, car les majors arrivent à faire qu'ils s'insèrent dans des playlists internationales, par exemple. On parle même de payola, un système selon lequel les majors paient des commissions pour que certains titres soient écoutés en priorité".
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A partir de quand est-on considéré comme un artiste que l'on rémunère sur les plateformes? Quel est le modèle de rétribution qui prévaut aujourd'hui et qui touche de l'argent dans le processus?
Jessica Vial et l'équipe du Point J