Sam Altman, que Microsoft avait annoncé lundi embaucher, trois jours après son limogeage d'Open AI, a de son côté affirmé dans la foulée avoir le soutien de Satya Nadella le patron de Microsoft pour revenir à la tête d'OpenAI.
Outre le retour de Sam Altman, OpenAI a accepté en principe de réorganiser en partie le conseil d'administration qui l'avait démis de ses fonctions. L'ancien co-PDG de Salesforce, Bret Taylor, et l'ancien secrétaire au Trésor américain, Larry Summers, rejoindront le directeur général et directeur actuel de Quora, Adam D'Angelo, a déclaré OpenAI.
Selon une lettre publiée par plusieurs médias américains, près de 700 des 770 salariés d'OpenAI ont menacé de démissionner si Sam Altman, 38 ans, ne revenait pas.
Le directeur général était accusé de ne pas avoir été "transparent" dans sa communication avec les administrateurs. Le conseil d'administration d'OpenAI reprochait à Sam Altman de prioriser le développement à marche forcée d'OpenAI, créateur de l'interface ChatGPT, sans prendre le temps d'analyser les risques associés, ont rapporté des médias américains.
L'empreinte de Microsoft
Ce retour couronne un week-end tumultueux au cours duquel Altman avait accepté de rejoindre Microsoft - qui a massivement investi dans OpenAI - pour y diriger une nouvelle équipe de recherche sur l'IA. Cela faisait suite au rejet par le conseil d'administration d'OpenAI de sa première tentative de retour dans la start-up, dimanche, et à la nomination du cofondateur et ex-dirigeant de Twitch, Emmett Shear, au poste de PDG par intérim.
Microsoft, géant des systèmes d'exploitation devenu monstre de l'informatique à distance (cloud) et de l'IA, a investi plusieurs milliards de dollars dans les technologies de calcul nécessaires à OpenAI et a intégré cette technologie dans ses propres produits, comme le moteur de recherche Bing.
>> Lire à ce sujet : Comment Microsoft tire-t-elle son épingle du jeu de l'intelligence artificielle?
Chat GPT lancé en 2022
La mise en ligne de la première version de Chat GPT le 30 novembre 2022 a donné le coup d'envoi à une course à l'intelligence artificielle dite générative, c'est-à-dire capable de créer du contenu (texte, images, sons) sur demande en langage courant.
L'IA générative est considérée comme capable de transformer des secteurs entiers de l'économie. Elle suscite l'enthousiasme, mais aussi de fortes inquiétudes quant à son éventuel danger pour la démocratie (désinformation massive) ou l'emploi (professions remplacées), notamment.
juma avec agences