Telegram, réputé pour son haut niveau de cryptage, a écopé d'une amende de 800'000 roubles (environ 14'000 francs). La cour estime que l'entreprise a manqué à son devoir de "fournir des informations aux forces de l'ordre".
Les demandes du FSB sont "techniquement impossible à exécuter" et violent la constitution russe qui protège le droit au secret de la correspondance, a affirmé le fondateur de Telegram Pavel Dourov sur le réseau social VK, qu'il a également créé.
Telegram risque le blocage
Ce génie du web russe, qui a déjà défié à plusieurs reprises les autorités russes, a appelé tout avocat souhaitant faire appel de la décision de justice à contacter Telegram.
En cas d'échec d'un éventuel appel, le service risque à terme le blocage en Russie s'il continue de refuser de fournir les clés de cryptage aux autorités.
Le fondateur de Telegram, qui revendique 10 millions d'utilisateurs en Russie, avait indiqué fin septembre avoir reçu une demande de coopération de la part du FSB, qu'il avait refusée.
afp/ptur
Telegram dans le collimateur de plusieurs pays
La messagerie se trouve dans le collimateur de plusieurs pays car elle sert de moyen de communication à des groupes terroristes et refuse de communiquer les données de ses utilisateurs aux autorités.
Après l'attaque terroriste qui avait fait 16 morts dans le métro de Saint-Pétersbourg le 3 avril, le FSB avait ainsi affirmé que l'auteur de l'attentat et ses complices avaient utilisé Telegram "pour dissimuler leurs plans criminels".