Le Large Hadron Collider (LHC) a commencé à explorer les extrêmes de la physique nucléaire, pour mieux comprendre notre monde, le 10 septembre 2008.
Plus puissant accélérateur de particules au monde, il a permis en 2012 de confirmer l'existence du boson de Higgs, afin de percer les mystères de l'infiniment petit. Les expériences se poursuivent aujourd'hui pour tenter notamment de connaître les propriétés de l'antimatière – la fantasmagorique matière noire – autour des dimensions cachées de l'Univers.
Diverses applications médicales concrètes
Mais cette recherche fondamentale apporte aussi des avancées très pratiques. "Les technologies que l'on développe ici au CERN trouvent des applications notamment dans le domaine de l'imagerie médicale ou du traitement des cancers", souligne le porte-parole du CERN Arnaud Marsollier.
Ce dernier rappelle du reste que – bien avant l'existence du LHC – le CERN a inventé le web, "qui est quand même l'une des grandes retombées pour toute la société puisque tout le monde l'utilise aujourd'hui dans sa vie quotidienne".
La recherche fondamentale, poursuit Arnaud Marsollier, est essentielle "pour nourrir la réflexion, nourrir la connaissance. Et de cette connaissance – y compris fondamentale – viendront dans le futur des applications, et peut-être certaines qui seront révolutionnaires."
Le CERN voit encore plus grand
Pour permettre ces recherches, le collisionneur tourne autour d'un anneau de 27 kilomètres, enfoui à cent mètres sous terre. Il est prévu qu'il fonctionne encore plus de vingt ans. Mais le CERN prévoit déjà sa succession: une machine encore plus grande, de l'ordre de 100 kilomètres de circonférence, toujours à cheval sous la frontière franco-suisse.
Pierre-Etienne Joye/oang