Cette notoriété précoce permise par les réseaux sociaux pose la question des responsabilités des plateformes numériques et des parents.
"Préparez-vous avec moi pour sortir dîner. D’abord je mets ce fond de teint, j’adore la couleur", lance Koty, 7 ans, dents de lait en moins et tâches de rousseurs.
Une fillette de 7 ans aux 5 millions d'abonnés
La jeune Américaine partage sa routine beauté avec ses 5 millions d'abonnés. Elle présente crèmes et maquillage qu’elle met sur son visage poupon. Elle fait, somme toute, comme les adultes.
Avec, en plus, les "risques d'hypersexualisation des petites filles et de maturation trop rapide, qui peuvent empêcher de vivre son enfance tranquillement", relève Sophie Jehel, professeure en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris 8.
Risques de détournements pédopornographiques
Ces vidéos deviennent virales, notamment du fait que les parents monétisent l'image de leurs progénitures grâce à des contrats avec des marques, mais surtout grâce à la mécanique des réseaux sociaux qui met en valeur ces contenus.
"Sur les plateformes numériques , c'est toujours le jeu de ce qui est montré et de ce qui est caché", explique Sophie Jehel. "On croit maîtriser ce que l'on montre en s'exposant, mais en réalité on montre toujours plus", d'autant plus avec la célébrité.
Mais pour la professeure, les très jeunes influenceurs et influenceuses sont des exceptions: "C'est précisément parce qu'ils ne sont pas très nombreux et qu'ils représentent une transgression que cela suscite aussi une attraction pour le public".
Cette attraction peut au final devenir dangereuse, avec des risques de détournement par des sites pédopornographiques.
Sujet radio: Miruna Coca-Cozma
Adaptation web: Julien Furrer