"Non c’est non", c’est l’esprit de la nouvelle définition du viol entrée en vigueur en juillet dernier en Suisse. Il a été question d’y introduire la notion de consentement explicite, finalement pas retenue. Pareil pour la définition française du viol où ce point est devenu la principale ligne de défense d’une partie des co-accusés de Dominique Pélicot.
En droit français, il n'est pas nécessaire d'avoir recueilli le consentement de la victime pour qu’il n’y ait pas de viol. Il faut, pour qu’il y ait viol, que la démonstration soit faite de l’intention coupable de l’auteur
Des personnes accusées d’avoir violé une femme sédatée par son mari peuvent donc arguer du fait qu’ils pensaient qu’elle "faisait semblant de dormir" par jeu libertin.
Et vous dans tout ça?
Ces actualités contribuent à casser les stéréotypes autour de la figure de l’agresseur. Elles remettent en lumière les notions d’emprise, de consentement, de rapport de pouvoir, de soumission chimique, autant d’outils pour reconnaître ces violences, les dénoncer et demander de l’aide.
Claire Burgy