Publié

Le parkour entre dans la cour des grands: de Simon Nogueira aux salles romandes

Le parkour et les réseaux sociaux : une histoire qui ne date pas d'hier
Le parkour et les réseaux sociaux : une histoire qui ne date pas d'hier / 19h30 / 2 min. / le 14 septembre 2024
Simon Nogueira, l’un des athlètes masqués qui a porté la flamme lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, est un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. Sa discipline? Le parkour, avec un "k", une pratique acrobatique qui séduit de plus en plus, même en Romandie. Ce sport de l'extrême se décline également en salles.

La peinture est fraîche, les modules flambants neufs: la toute nouvelle salle de parkour d'Yverdon-les-Bains vient d'ouvrir ses portes. Ce sport, autrefois considéré comme marginal, s'est aujourd'hui largement démocratisé.

"Le parkour a beaucoup évolué. Ce n'est plus vraiment un sport de niche, les gens le connaissent mieux maintenant. Il est aussi beaucoup plus facile de s'entraîner", explique Bastien Perrod, responsable de la salle Parkour EXPO.

Visibilité lors des Jeux olympiques

Bien que la discipline ne soit pas encore olympique, elle a brillé cet été lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris. Des dizaines de traceurs masqués, dont trois Suisses, ont pris part au spectacle, avec en vedette Simon Nogueira, célèbre pour ses acrobaties sur les toits de Paris et suivi par plus de 4 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux.

L'homme masqué remettant la flamme olympique à Zinedine Zidane lors de la cérémonie d'ouverture des JO à Paris, le 26 juillet 2024. [Anadolu via AFP - MUSTAFA CIFTCI]
L'homme masqué remettant la flamme olympique à Zinedine Zidane lors de la cérémonie d'ouverture des JO à Paris, le 26 juillet 2024. [Anadolu via AFP - MUSTAFA CIFTCI]

L'importance de la vidéo

"La vidéo est essentielle, elle permet de décomposer nos mouvements et d'apprendre de nos erreurs", confie Macéo von Wyss, un Genevois fréquentant la salle d'Yverdon-les-Bains. Pour son ami, Louis Durand, la vidéo est également un outil de partage: "On s'inspire des vidéos des autres pour progresser et analyser leurs mouvements afin de les reproduire."

Le lien entre parkour et réseaux sociaux ne date pas d'hier. Il y a quinze ans déjà, les premiers groupes suisses s'inspiraient des vidéos en ligne pour se perfectionner. "Le parkour a grandi avec YouTube. C'était l'un des premiers sports viraux, et la vidéo en fait vraiment partie", rappelle Jesse Peveril, membre du comité de la Swiss parkour association.

Ces dernières années, le parkour a franchi une nouvelle étape en étant intégré à la Fédération suisse de gymnastique et au programme Jeunesse+Sports.

Léandre Duggan/vajo

Publié