La peinture est fraîche, les modules flambants neufs: la toute nouvelle salle de parkour d'Yverdon-les-Bains vient d'ouvrir ses portes. Ce sport, autrefois considéré comme marginal, s'est aujourd'hui largement démocratisé.
"Le parkour a beaucoup évolué. Ce n'est plus vraiment un sport de niche, les gens le connaissent mieux maintenant. Il est aussi beaucoup plus facile de s'entraîner", explique Bastien Perrod, responsable de la salle Parkour EXPO.
Visibilité lors des Jeux olympiques
Bien que la discipline ne soit pas encore olympique, elle a brillé cet été lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris. Des dizaines de traceurs masqués, dont trois Suisses, ont pris part au spectacle, avec en vedette Simon Nogueira, célèbre pour ses acrobaties sur les toits de Paris et suivi par plus de 4 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux.
L'importance de la vidéo
"La vidéo est essentielle, elle permet de décomposer nos mouvements et d'apprendre de nos erreurs", confie Macéo von Wyss, un Genevois fréquentant la salle d'Yverdon-les-Bains. Pour son ami, Louis Durand, la vidéo est également un outil de partage: "On s'inspire des vidéos des autres pour progresser et analyser leurs mouvements afin de les reproduire."
Le lien entre parkour et réseaux sociaux ne date pas d'hier. Il y a quinze ans déjà, les premiers groupes suisses s'inspiraient des vidéos en ligne pour se perfectionner. "Le parkour a grandi avec YouTube. C'était l'un des premiers sports viraux, et la vidéo en fait vraiment partie", rappelle Jesse Peveril, membre du comité de la Swiss parkour association.
Ces dernières années, le parkour a franchi une nouvelle étape en étant intégré à la Fédération suisse de gymnastique et au programme Jeunesse+Sports.
Léandre Duggan/vajo