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Les faux billets sur les réseaux sociaux, la plaie des festivals d’été

Une personne cherche un ticket pour un festival. [Keystone - Peter Klaunzer]
Festivals dʹété: le marché gris sʹest aussi numérisé / On en parle / 8 min. / le 11 juin 2024
La saison des festivals est ouverte et les achats et ventes de tickets sont en vogue sur les réseaux sociaux. Mais il faut se méfier des ventes entre particuliers, car ces billets sont souvent des faux.

En Suisse, la revente de tickets de festivals de particulier à particulier et par d'autres sites non officiels est légale, mais difficilement gérable.

Cette pratique de marché gris entraîne souvent des ventes frauduleuses de faux billets de concerts et les potentiels festivaliers, en plus d’avoir perdu de l’argent, découvrent la supercherie parfois seulement aux portes des festivals.

Attention aux "tarifs réduits"

Le phénomène de revente de faux billets à la sauvette aux entrées des festivals est en diminution. "C’est maintenant sur les réseaux sociaux qu’on a le plus de risques de se faire escroquer", soulignent les communicants des festivals Festi’neuch, Montreux Jazz et Paléo.

>> Lire : Les festivals mettent en garde contre les arnaques aux faux billets

Malika Pessard, juriste à la Fédération romande des consommateurs (FRC), met en garde contre les annonces de revente de tickets proposant des "tarifs réduits" et demandant des paiements via Twint, un moyen de paiement difficile à tracer. Pour éviter les fraudes, il est recommandé de privilégier les achats auprès de personnes de confiance ou de vérifier l’identité des revendeurs et revendeuses et exiger de payer par virement bancaire.

Entre bourse aux billets et prévention

Pour limiter les reventes frauduleuses, Paléo, Montreux Jazz et Festi’neuch ont adopté des mesures: la vente des billets le jour même pour casser la dynamique du marché gris, des bourses aux billets ou encore des campagnes de prévention sur les risques d’achats de tickets sur les canaux non-officiels.

De plus, depuis maintenant deux ans, Paléo a sorti son application qui génère un code QR pour les billets quelques heures avant l’ouverture des portes. Elle empêche aussi les captures d’écran et les PDF, ce qui dissuade la revente. "La direction des festivals en Suisse est limitée dans ses actions, car la pratique de la revente est légale", précisent les festivals.

Que faire en cas d’escroquerie?

En cas d'escroquerie, il est conseillé de contacter la Fédération romande des consommateurs (FRC). "La FRC peut ainsi récolter de la documentation, ce qui nous permet vraiment d'alimenter nos actions, notamment les campagnes de prévention", explique Malika Pessard.

Cette démarche permet de renforcer les mesures de prévention et d'aide aux victimes.

Sujet radio: Mathieu Truffer

Adaptation web: Laure Pagella

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