"La première chose, c’est que ces gens-là bougent tout le temps, dans leur vie quotidienne. Beaucoup étaient bergers par exemple. A 90-95 ans, ils ont encore leur jardin et c’est seulement quand ils approchent des 100 ans qu’ils restent assis sur la place du village et causent avec les voisins. Mais ils vont quand même jusqu’à la place du village", raconte le spécialiste.
Et de pointer deux autres facteurs essentiels: une nourriture saine et une vie sociale riche. "Ils sont intégrés dans la famille et dans la société. Il n’y a pas de maisons de repos dans les villages de Sardaigne."
Des zones spécialement riches en centenaires et supercentenaires, les plus de 110 ans, ont été répertoriées par Michel Poulain. On les nomme les "blue zones" et on en dénombre cinq: la Sardaigne en Italie, Ikaria en Grèce, Okinawa au Japon, Nicoya au Costa Rica et récemment la Martinique.
Il n’y a pas de maisons de repos dans les villages de Sardaigne
En Suisse, on comptait une personne centenaire en 1900 pour près de 2000 actuellement. Et l’Office fédéral de la statistique estime qu’une fille sur quatre un garçon sur six nés aujourd’hui pourraient vivre plus d’un siècle.
Pourquoi plus de femmes que d’hommes? Y’a-t-il des prédispositions génétiques? Dans quelle forme vivent ces gens?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J